Lundi 10 septembre 2012
| | Météo : couvert jusqu'à midi, mais pas de pluie - températures très agréables. Distance parcourue : 21,7 km Distance parcourue depuis Cahors : 645,3 km Distance cumulée : 1677,3 km Province : Castille-et-Leon en Espagne.
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L'entrée en Castille-et-Leon par la nationale 120.
Hier soir, j'ai partagé le repas avec Isabelle. Nous avons discuté pendant plus d'une heure : le médecin de l'albergue lui a dit qu'elle devrait attendre 3 ou 4 jours pour être fixé sur son genou. Finalement, elle a décidé de prendre le bus pour Burgos et de rejoindre peut-être Santiago par ce moyen. Animée d'une foi solide, elle semble avoir pris le dessus. Je me revoyais en 2007 et comprenais bien dans quel état d'esprit elle pouvait être !
Elle devait être d'autant plus découragée que les hospitaliers de l'albergue n'ont rien fait pour arranger les choses; ils ne faisaient pas d'effort pour la comprendre en français ou en anglais ("ici, nous sommes en Espagne, nous parlons espagnol"); ils n'ont pas accepté qu'elle reste se reposer 3 ou 4 jours alors que le médecin (bénévole) leur avait proposé cette solution !
Ce gîte a beau être fonctionnel, moderne pour plus de 200 personnes comme je l'ai dit hier, mais il y a un manque évident d'humanité, ce qui est fort regrettable. La structure est trop grande.
Au réveil à 5 heures, il y avait une coupure d'eau sur le réseau. Imaginez l'état des toilettes au bout d'une demi-heure !
Pour la première fois depuis mon retour sur le chemin, la lune est voilée et, très vite au lever du jour, des nappes de brouillard se forment et des nuages bas plombent le ciel (conséquences des orages d'hier soir). Mais, il ne pleut pas. A midi, le soleil est revenu.
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| Nostalgie de la Reconquista, des croisades ? En tout cas, il a l'air sérieux ! |
Le chemin suit la nationale 120 qui rejoint Burgos. On m'avait recommandé de l'éviter. En fait, ce n'est pas "si terrible" de longer cette route. Une bonne partie se fait de nuit, et contrairement à la France, on ne marche pas sur les bas-côtés.
Je traverse des petits villages qui se réveillent lentement : Granon entre autres, le dernier village de la Rioja. Trois kilomètres plus loin, j'entre en Castille-et-Leon.
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| Beaucoup d"étapes m'attendent si je regarde ce panneau. Mais en quittant la Castille, Santiago sera à 150 km environ. |
Redecilla del Camino est le premier village de Castille-et-Leon mais il est trop tôt pour admirer les fonts baptismaux de l'église.
C'est à Viloria qu'est né Santo Domingo de la Calzada, en français, Saint Dominique de la Chaussée; il aurait fait construire le pont sur la rivière Oya que j'ai traversé ce matin (un mince filet d'eau coulait dans le lit envahi par la végétation). Il serait aussi à l'origine du chemin emprunté aujourd'hui.
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| Le mur-clocher de l'église Santa Maria de Belorado. |
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| 11 heures : jour de marché ordinaire sur la Plaza Major de Belorado. "Palabras", cris, rires, salutations... |
Alors que le soleil brille, j'écris ces lignes sur le terrain aménagé à l'arrière du refuge de Belorado (un accueil chaleureux et en français !); des pèlerines se bronzent, d'autres se jettent dans la piscine; certains complètent leur journal... C'est l'heure de la détente après la douche, les soins, le repas, le linge, la sieste...
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| Ce soir avec Christine, une Australienne qui vit à Toronto, Rolf de Karlsruhe, sa fille Laura qui fait des études à Tübingen près de Stuttgart. La discussion a surtout porté sur le dialecte francique en Moselle et en Sarre ! |