Mercredi 12 septembre 2012
| | Météo : matinée couverte par des brumes que le soleil n'a eu aucun mal à percer en début d'après-midi - Températures autour de 18° pendant la marche. Distance parcourue : 25,5 km Distance parcourue depuis Cahors : 694,6 km Distance cumulée : 1726,6 km Province : Castille-et-Leon en Espagne. |
Un départ de rêve !
Parti à 5h45 du monastère, j'ai pénétré immédiatement l'immense étendue forestière des Montès de Oca. Une nuit d'encre, plus de lune, pas d'étoiles. De chaque côté du chemin, de grands arbres que je devinais à peine, tels des fantômes, veillaient sur ma progression. Au bout d'un quart d'heure, j'étais seul; plus de halo de lumière qui pouvait trahir la présence d'un pèlerin devant ou derrière moi.
Moment exceptionnel de solitude qui invite à la réflexion. Je pensais à ma petite famille qui me soutient, à mes amis qui m'envoient des messages, à tous ceux qui me suivent sur le blog, et bien sûr à Grégoire et toute son équipe qui, sans relâche, jour après jour, se consacre aux 200 enfants de la ferme-école de Madagascar pour leur donner le minimum. Je pensais aussi à la chance que j'ai de pouvoir avancer ainsi tous les jours, de connaître ces moments exceptionnels. Des regards, des sourires, des pleurs, des éclats de rire, des paroles de pèlerins... viennent aussi se bousculer dans ma tête.
Au bout d'une demi-heure, les ombres s'éloignent, les lumières des villages apparaissent. Je me réveille !
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| Le jour se lève à peine (après Atapuerca). Je suis intrigué par ces cercles en cailloux posés à même le sol. Labyrinthe créé par des extraterrestres ? |
Peu après Agès, je rencontre Frédéric, un Québécois de souche, de "pur souche" (il ne parle pas anglais). Il semble un peu perdu, d'autant plus qu'il n'a pas tellement le moral parce que son mal de genou l'empêche de marcher trop vite. Il veut rejoindre Burgos pour prendre le bus et "brûler quelques étapes".
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| Frédéric, le Québécois et Jean de Nantes. |
C'est avec lui que je rentre dans Burgos. Je voulais éviter la zone industrielle et artisanale, la banlieue, en longeant le Rio comme me l'avait conseillé Isabelle mais je n'ai pas trouvé le balisage. Y-en-t-il un d'ailleurs ?
Je n'ai pas vu non plus de pèlerins qui attendaient le bus ! Finalement, la zone a été "avalée" plus vite que je l'avais pensé !
Vers 11h, devant l'albergue municipal, je rencontre Jean qui a dû abandonner ses copains à cause d'une ampoule. Frédéric est tout heureux de prendre le bus avec lui. Compagnon d'un moment, de quelques heures... Je ne pourrais pas manger avec lui comme je l'aurais souhaité.
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| Les pèlerins en file indienne devant l'albergue municipal avant son ouverture à 12h. A l'arrière-plan, la cathédrale de Burgos. |
Le gîte est presque parfait : un accueil très chaleureux, un dortoir divisé en box de deux lits superposés avec casier individuel... et j'en passe. Évidemment, ces énormes ensembles ne peuvent pas rivaliser avec les petites structures chaleureuses que j'ai déjà connues !
En voyant la cathédrale, je pense que la journée de demain ne sera pas de tout repos.
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| Un peu d'humour sur le chemin... |