Samedi 1er septembre 2012
Un départ de plus en plus long !
Il est près de 16h. Installé dans le TGV qui file vers Hendaye, j'écoute la Symphonie du Nouveau Monde d'Anton Dvorak, surtout le Largo, un hymne à la nature, aux espaces sauvages... Cela permet de me détendre, de retrouver le calme après les émotions du départ, le changement de gare à Paris, la foule des voyageurs (fin de vacances, début de week-end...)
La fraîcheur, le ciel gris et chargé de ma Lorraine natale ont vite cédé la place à un soleil éclatant et des températures estivales. J'espère qu'il ne fera pas trop chaud. Un pèlerin qui a fait la dernière partie du chemin en Espagne en août a dû marcher avec 40 - 45° ! J'espère que je n'aurais pas à regretter les pluies du printemps !
"Nouveau Monde" mais pour moi, nouveaux regards, nouveaux paysages, nouvelle architecture, nouvelles expériences... (mais, de grâce, pas celle du 12 mai !)
Avant toutes choses, je voudrais remercier tous ceux qui m'ont encouragé, soutenu pour ce nouveau départ; je pense en particulier à Véronique, Sandrine et Laurent, Jean Baptiste qui m'a fait un très beau dessin, Louise, qui a manifesté son soutien par ses cris, ses pleurs... Merci également à Jean François, qui a consacré de nombreuses heures à réaliser un programme pour me permettre d'alimenter le blog dans les meilleures conditions possibles.
Charmant accueil de la propriétaire de l'hôtel de la gare d'Hendaye qui m'avait redonné le moral au mois de mai.
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| Depuis qu'il a fait 12 km de marche en une journée, Jean Baptiste sait dessiner le parfait randonneur ! Un beau geste pour son papy. |
Dimanche 2 septembre 2012
En prenant l'EuskoTran (un métro aérien) qui relie Hendaye à San Sebastian, puis le bus jusqu'à Pampelune, le paysage était bien différent : un soleil éclatant, le ciel d'un bleu intense. Au mois de mai, du brouillard, une pluie fine... Le temps se met toujours au diapason du moral !
Premiers regards, premiers sourires en Espagne. J'accostais les personnes avec mon petit dictionnaire pour trouver les stations de bus. Évidemment, premiers quipropos... Exemple :
J'entre dans le bus qui relie Pampelune à Cizur Menor. Avec un grand sourire, le chauffeur me dit :
- Uno Momento.
Je ne saisissais pas bien; je pensais qu'il me demandait d'attendre; au bout d'un moment, je me suis assis alors que j'avais sorti le porte-monnaie pour régler.
Tout en conduisant, il continuait à me répéter la même chose. Enfin, il me montre des pièces de monnaie. Je règle, je sors mon petit dictionnaire, je comprenais enfin : uno veinte, 1,20€. Leur prononciation est vraiment spéciale, mais de là à confondre ces deux mots !!
Vers midi, j'arrive dans le gîte. La propriétaire m'a tout de suite reconnu. Quelques mots et le défilé des pèlerins commence... Mais que des Espagnols, des Anglais, des asiatiques, des Américains. En fait, deux Français et un couple québécois sur une quarantaine de pèlerins ! Où sont-ils donc passés ?
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| La superbe propriété de Maribel Roncal. Bien entendu, au mois de mai, c'était moins vert et le jet d'eau ne coulait pas. |
Ce soir, c'est la fête au village. Une grosse sono sur la place rassemble les jeunes qui crient, dansent... Nous essayons de trouver des places dans le seul restaurant ouvert, situé à 20 m de la sono et qui retransmet un match du Real Madrid ! Nous devons hurler pour se comprendre ! Un autre aspect du chemin que je n'avais encore pas vécu !